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Jé ALLAIN nous fait vivre son Embrunman

Publié il y a 6 ans par

Jé ALLAIN nous fait vivre son Embrunman

Quand Marielle, émérite présidente de notre association, me demande de rédiger un compte rendu de mon « Embrunman », je trouve ça difficile et ne sais pas quel ton donner à celui-ci, tant la discrétion et l’humilité sur son propre parcours sont à ce point frappantes…Je vais donc juste simplement essayer de vous faire partager cette passion qui m’anime et pourquoi pas tenter de vous contaminer…

L’Ironman, c’est donc 3,8kms de natation, 180kms de vélo et un marathon soit 42kms de course à pied. Pour ceux qui sont depuis quelques temps à l’association vous devez vous souvenir que mon premier Ironman date de 2009, que c’était déjà à Embrun et que c’était parti sur un truc débile style « si je le fais pas l’année de mes 35 ans je suis un petit P. »

Il n’en fallait pas plus pour attraper le virus, et vouloir  tenter de convertir ce 12h12min12sec, en une marque peut être pas aussi originale mais au moins meilleure…

8 Ironman plus tard et alors qu’en 2011 date de ma dernière participation  sur l’Embrunman je m’étais promis de ne plus revenir, me revoilà le 15 août dernier au départ de ce triathlon.

Je reconnais, et avoue que c’est un sport chronophage, pour lequel il ne faut pas avoir peur de borner, mais quand les entraînements sont partagés c’est tellement plus facile et d’ailleurs même tellement agréable. Merci donc à ceux, et ils se reconnaîtront,  qui m’accompagnent sur les sorties longues à vélo ou à pied…Par contre bizarrement chez Atousports peu de monde pour les séances natation, quel dommage !!!!

Allez l’entrainement bouclé une semaine avant la course, la fraîcheur sur ce type d’épreuve est tellement importante, me voici à 5h du matin dans le parc à vélo…C’est spécial, il fait noir, le silence l’emporte, chacun est déjà plus ou moins dans sa course, et j’avoue que j’ai hâte de partir. 6H le départ, toujours dans le noir, rajoute un peu plus de pression à cette épreuve. Chacun essaie de se faire une place et la partie nautique ressemble limite à l’essorage 1400 tours des machines les plus performantes…De toutes les façons ça ne sert à rien de se précipiter et je me souviendrai longtemps de cette phrase que Nico répétait souvent lors de ma première participation « c’est à la fin du bal qu’on paie l’orchestre »

Je ne me suis donc pas précipité (on fait ce qu’on peut, pas toujours ce que l’on veut) et 1h02 plus tard je sors 171ème de l’eau, direction le parc pour enfiler un maillot et mes attributs cyclistes pour affronter les 188kms de ce parcours pas tout plat… En retard sur 2011, je décide d’appuyer sur les pédales (Marielle et Dom’ pourraient, je pense, d’ailleurs confirmer que c’est le principe de ce sport), mais le vent présent dès le début du vélo, ne va pas m’aider… Le parcours est magnifique, il mérite vraiment que quelques fois  l’on relève le nez du guidon, et le col de l’Izoard approche vite…Chaque fois je l’ai trouvé dur, dès le début les autres fois, sur la fin cette année. Mais ma course contre la montre que j’ai engagée en me comparant à ma dernière participation me ronge et je décide donc de ne plus afficher mon chrono. Je ne récupère que peu de temps par rapport à 2011 alors que j’ai l’impression de forcer…Il faut revenir à l’essentiel, penser au plaisir avant tout et cette course ne débute je pense qu’à partir du semi marathon…Il me  reste donc pas mal de temps, et l’occasion donc de revenir. Le vent toujours présent, la chaleur, et quelques petites bosses bien sympathiques,  pourraient convertir ce plaisir en souffrance, voir en galère, mais la souffrance, le dépassement de soi ne peuvent-ils pas être source de plaisir ??? Vague sujet de philosophie, que bien évidemment je ne traiterai pas ici, puisqu’au bout de 6h49 je regagnais le parc en 70ème place… Le temps d’enfiler mes chaussettes qui font courir vite, ou qui permettent de mieux récupérer, de prendre ma gourde et ma casquette qui permettent de bien lutter contre cette chaleur bien présente, et c’est parti. 3 boucles de 14kms avec 3 fois la remontée dans la ville que j’avais trouvée si dure en 2011… J’avais d’ailleurs marché à chaque fois cette année-là. Je pars sur des bases de 4’30 au kilo, et dans la première bosse chouette je ne marche pas et cours à 5’30 environ…Je me calerai après sur des bases de 4’40 sur le plat (moins quand il y avait des ravitaillements que je ne sauterai jamais) pour boire de l’eau et du coca uniquement. Les kilomètres défilent, je n’ai aucun moment de moins bien, encouragé par ma petite famille je prends du plaisir et je double de plus en plus de concurrents au fil du marathon. Le dernier tour beaucoup  marchent, et j’arrive donc au bout de 11h26min, un marathon en 3h26, à la 32ème place de cette course tellement particulière.

Je souhaite juste que vous compreniez que tout le monde peut prendre le départ d’un Ironman, si j’y arrive, vous pouvez le faire !!! Je l’ai dit, il faut juste, s’entrainer, mais quand on aime ça, c’est du plaisir et l’accomplissement des défis que l’on se fixe, le dépassement de soi, sont aussi du plaisir !!! Je ne reviendrai pas sur le sujet de philosophie, je vais m’arrêter là et  vous confirmer que je ne reviendrai pas non plus à Embrun même pour un 11H11min11sec !!!

Pour ceux qui sont venus au bout de ce récit je suis sûr que vous devez vous réjouir que je ne fasse qu’une course par an, tant je suis bavard...

 

 

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Commentaires

Marie GUICHARD, le vendredi 08 septembre à 10:16

Autant de plaisir à apprendre ta belle performance que de te lire !!!

Bravo Jé ! ... pour une fois , je suis moins bavarde que toi !!!