Mon Marathon, par Gladys Le Mat

Quelle surprise lors de l’ouverture de mon cadeau le dimanche 28 mai dernier, jour de la fête des mères.

 En effet, mes enfants m’ont offert une affiche mentionnant le dossard 64191Run in Lyon,  avec un petit dessin humoristique d’un coureur épuisé qui a couru 1km en 2014, puis ce même coureur fier de recevoir une coupe début 2017, et une date le 1^er octobre : ce petit coureur vous l’aurez compris c’est moi.

Sur le coup je n’ai pas compris, puis j’ai réalisé que mes enfants m’avaient inscrite au Marathon de Lyon le 1^er octobre.

Là deux sentiments m’envahissent « la joie » et « la peur » ; malgré tout, je suis très fière que mes enfants m’en pensent capable.

Lors des échauffements du mercredi avec Atousports, Marie Té, Sylvie R, Magali, Michèle et Marie Laure me font part de leur précédente expérience, elles me donnent beaucoup de conseil et  j’en suis ravie.

Début  juillet la préparation commence, Gilles (notre entraineur préféré) m’a préparé un programme, en élève studieuse, je le  respecte à la lettre et ne manque pas un seul exercice malgré les chaleurs étouffantes de l’été.

Une semaine avant la course, je me sens hyper angoissée ; vivement la course,  c’est difficile à supporter.

Nous y voilà, le jour J arrive, rendez-vous à 8h30  dans le sas vert. Franck, mon fils  m’accompagne, il s’est inscrit aussi.

J’attends le départ avec sérénité, je suis très étonnée de ne plus être stressée.  Le coup de feu est donné, quoi qu’il se passe, je décide de rester à mon rythme, surtout ne pas me laisser embarquer par la vitesse des autres.

Il fait très beau, je cours tranquillement. Je ralentis à chaque ravitaillement (présents tous les 5 kilomètres) pour attraper une bouteille d’eau. Mentalement cela m’aide, l’objectif étant d’en franchir un de plus à chaque fois.

A la sortie du tunnel de Fourvière, au 19 ème kilomètre, je me sens extrêmement bien, ma foulée est légère et rythmée. Mon mari, mes deux autres fils et mon neveu étaient là, quelle joie de les voir, je suis fière de moi.

Aux environ du 30ème kilomètre, les douleurs aux jambes se font ressentir, mais ce n’est pas grave, en aucun cas je ne m’arrêterai, coûte que coûte j’irai jusqu’au bout. Finalement Il ne reste « que » 12 km ! Pour m’aider je prends mes écouteurs et lance la musique.

Le dernier ravitaillement arrive au 40^ème kilomètre, il ne reste plus que 10/12mn de course, un temps infime par rapport aux 4h parcourues, malgré tout c’est long !  Elle est où cette ligne d’arrivée ? Dans mes derniers efforts, j’arrive même à doubler du monde, c’est motivant.

Puis…dernière ligne droite, je la vois, une immense joie m’envahit, je l’ai fait, je l’ai fait !

Je regarde ma montre, 4h15 d’effort ! Puis quelqu’un me donne ce tee-shirt et cette médaille tant méritée. Je n’ai plus de jambe mais peu importe je suis tellement fière de moi !

Je remercie encore toutes les personnes qui m’ont encouragée, félicitée et aider à préparer cette course.

Prochain objectif, un triathlon…